Soudan : deux ans de guerre, au cœur d’une crise humanitaire sans précédent

« Je reviens bouleversée de l'Est du Tchad. Ce que j’y ai vu est difficile à décrire. Le pays vit déjà dans une grande précarité. Dans certaines régions, les gens n'ont presque rien : pas d’eau courante, peu de structures de santé, des conditions climatiques extrêmes. Et pourtant, cette population accueille aujourd’hui, avec ouverture, des centaines de milliers de réfugié·e·s soudanais·e·s.

À Adré, petite ville frontalière de 40'000 habitants, plus de 200'000 personnes ont trouvé refuge, fuyant les violences de la guerre. La plupart sont des femmes seules avec leurs enfants, marquées par les épreuves. Une mère m’a confié avoir fui avec deux de ses quatre filles pour atteindre la frontière. Aujourd’hui, elle est employée comme relais communautaire dans un camp pour l’une de nos ONG partenaires, Medair: face à l’adversité, elle représente un exemple de force et de résilience.

Ce contraste entre la dureté extrême des conditions et le courage des personnes déplacées est saisissant. Les réfugié·e·s soudanais·es sont souvent plein de ressources qu’ils·elles peinent cependant à déployer dans un contexte de grande précarité.  Depuis deux ans, la réponse humanitaire s’est organisée dans les zones d’accueil de réfugiés. Grâce à la solidarité internationale, des écoles ont vu le jour, des points d’eau ont été creusés, des soins sont prodigués. Ces actions sont essentielles mais restent largement inférieures aux besoins. C’est pourquoi nous devons continuer de nous mobiliser pour faire une différence pour ces milliers de femmes et d’enfants. »
 

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